For the 100th show anniversary, Tales From The Crate kept the interview of the one and only Tony Prince who gave us his time in London a few weeks ago. So let's discover how the DMC history begun ...
Tales From The Crate - We're
with one of the most important guy from the worldwide turntablist
scene ... and he doesn't scratch ! The father of the DMC
himself, it's an honnor to introduce Tony Prince ...
Tony Prince - Thank you but I'm
now the grandfather. Not the godfather, just the grandfather
(laughs).
TFTC - You're in the
entertainement for years, in radio too which is another pleasure for
me, but I think we can't realize how amazing it can be to be the head
of the DMC for 27 years ! How did everything start ?
Tony Prince - I didn't think I
would last 27 years ! We started DMC in Febrary 1983, as a
record club for DJ's. DJ's or clubs who did not have a mix, we mixed
records for them, calling it megamix or something.
And that record club had a magazine which became very popular called
« Mixmag », it was our magazine, wich help to promote the
DJ's and clubs. Cream, Renaissance, Ministry of Sound, they all made
their names threw our magazine. All the DJ's have started to mix and
I think we inspired them this way. So we started having an annual
convention and that's how the DJ competition begun.
It was about 1986 when DJ Cheese came
in to compete and he started scratching, he was the only one in
scratch in this competition, everybody else was just mixing records
together. And when he won, the guy who came second, it was Orlando
Voorn from Holland, he got very angry saying « what is this,
a mixing competition or a scratching competition ? »
and of course that inspired everybody and next year, everybody was
scratching : Chad Jackson, Cash Money, Cut Master Swift. The
rest is history with Qbert, Craze, and came the team championship
with C2C and today with Kireek from Japan … All this expanded with
the knowledge of how to be a great DJ was growing.
TFTC - « Disco Mix
Club », that's what DMC means, you're coming about Disco
culture but it doesn't seem to have anything to see with the
competition as we know it today, didn't you think to change the name
or something ?
Tony Prince - You know what ?
We're not proud of the word « Disco » but we had to be
fashionable, we had to be cool, and at this time, people didn't go to
clubs, they went to « disco's ». It was something cool,
music was Disco music. So when we start, the « Disco Mix Club »
sounded good and it worked very well !
But after a couple of years, the word
« Disco » became very out of fashion, so we stopped using
that name and started to call it DMC. And that's still the same
today. We've lot less pressure about the word « Disco »
these days because it's sounding funky again (laughs) ! It's
gone round from a circle ! But we're still DMC today and I think
we'll always be. You know, like CBS, everybody knows what CBS is but
anybody knows what's the meaning. Actually it doesn't really matter.
TFTC - What about this
edition ? 2011 is full of records : Kireek won his fifth
consecutive world title, there is - again - a french finalist in
Supremacy (there is a french DJ in the last round of the Battle for
world supremacy since 2006 : Troubl', Or d'Oeuvre, Nelson,
Getback -ed) … What's your feelings : would like to see fresh
stuffs or proud to see guys reinventing themselves each years ?
Tony Prince - Very much !!
I mean I'm always surprised to hear how far they take it !
Kirrek arrived and people said that they don't deserve their
title because last year their show wasn't good enough. For they won
they were best of all last year and this year they were just
extraordinary. We knew they're incredible but yesterday (the day
when the team competition took place -ed) they were
extraordinary. Everybody who's here and is in turntablism and who's
scratching or anything else, know how difficult it is to learn to be
a good DJ turntablist. It's even more difficult to get the courage to
stand on stage in your city, to win a national title and then come to
London at the world finals, to set in front of judges and a public
made by DJ's to try to make this incredible ambition real : not
only being a world champion but to win five times in a row ! I
don't think that people realize how much these guys are practicing,
always coming up with creative strategies, not only to be great but
to be better than everyone else. It's just mind blowing. In all world
championship record, to win the DMC five times in a row, Kireek is
just legendary.
TFTC - We can hear almost
everything we want here at the DMC, what do you prefer to listen ?
Which sound is making you happy ?
Tony Prince
- Elvis Presley (laughs) !
TFTC - That's the best answer
I should expect (laughs) !!
Tony Prince
- As a kid I grew up with Elvis Presley Rock'n'Roll music, his very
early music and today, it still simulates me, I still love hearing
it when I'm driving my car. It's loud, it's noisy and you know,
Elvis's music changed my life, a little bit as music changes
everybody's life, it was Elvis who changed mine. I became a singer in
a band before I was a DJ, I was singing Rock'n'Roll and the beat just
came along and that's changed again …
You know, music is
wonderful, I just can't understand people who doesn't like music.
A l'occasion de l"anniversaire de Tales From The Crate (la 100ème émission cette semaine), on vous gardait précieusement l'interview du seul et unique Tony Prince qui nous offrait de son temps à Londres il y a quelques semaines, l'occasion de plonger dans les origines du championnat DMC en compagnie de son paternel et créateur ...
Tales From The Crate - Nous
sommes en compagnie de l'une des figures les plus importantes de
l'histoire turntablist … et il ne scratche pas ! Le père des
DMC en personne, c'est un honneur que d'être avec Tony Prince …
Tony Prince - Merci mais je suis
maintenant le grand père. Pas le parrain, hein, juste le grand père
(rires).
TFTC - Vous faites partie du
monde du spectacle depuis des années, dans la radio en particulier
ce qui est un autre plaisir pour moi, mais je crois qu'il est
difficile d'imaginer quelle sensation ça doit être d'être à la
tête du DMC depuis 27 ans ! Comment tout ça a-t-il commencé ?
Tony Prince - Je n'aurai jamais
pensé que ça pourrait durer 27 ans ! Nous avons créé le DMC
en Février 1983, c'était un endroit où les DJ's pouvaient
enregistrer, pour les clubs ou les DJ's qui n'avaient pas le
matériel pour mixer, nous enregistrions alors des mixs pour qu'ils
soient joués, les gens appelaient ça des megamix. Nous avions alors
un magazine qui a eu pas mal de succès, « Mixmag »,
c'était notre magazine, et qui visait à faire la promotion des DJ's
et des boites de nuits. Cream, Renaissance, Ministry of Sound, toutes
ces adresses ont construit leur succès grâce à notre magasine.
Tous les DJ's se sont alors mis à mixer ce qui n'était pas encore
la norme à l'époque et je crois que nous avons servi d'inspiration
de ce point de vue. Nous avons alors créé une convention annuelle
et c'est comme ça que la compétition a démarré.
En 1986, DJ Cheese est venu participer
à la compétition et il a commencé à scratcher, c'était alors le
seul participant à le faire, les autres ne faisaient que mixer les
disques ensemble. Et quand il a gagné, le type qui était classé
deuxième, le néerlandais Orlando Voorn, il s'est vraiment énervé
et nous a demandé « C'est quoi ça ? Une compétition
de mix ou une compétition de scratch ? » mais bien
entendu l'année suivante, tout le monde s'était mis au scratch :
Chad Jackson, Cash Money, Cut Master Swift … Le reste fait partie
de l'histoire, de Qbert à Dj Craze en passant par la création du
championnat en équipe et le succès de C2C ou de Kireek aujourd'hui.
Ça a prit de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure que les
connaissances autour du deejaying s'étendaient.
TFTC - « Disco Mix
Club », voilà la signification du sigle DMC, vous venez de la
culture Disco mais ça ne semble plus vraiment correspondre à la
compétition telle qu'on la connaît aujourd'hui. Avez-vous pensé à
changer ce nom ou à le transformer ?
Tony Prince - Tu sais, nous
n'avons pas un attachement particulier au mot « Disco »
mais nous voulions être dans la tendance, faire cool, et à cette
époque personne ne disait aller dans un « club », on
allait au « Disco » (on osera l'analogie avec le terme
« dancing » aujourd'hui totalement dépassé -ndlr).
C'était tendance, la musique était la musique Disco. Donc quand on
a commencé, le nom « Disco Mix Club » sonnait bien et il
a très bien fonctionné !
Puis après quelques années, le mot
« Disco » est devenu ringard, nous avons donc cessé de
l'utiliser et avons commencé à ne plus appeler ça que DMC. C'est toujours le cas aujourd'hui. Et en même temps le mot « Disco »
est moins gênant à présent puisqu'il sonne à nouveau dans le coup
(rires) ! On a fait le tour du cercle ! Mais nous restons
simplement DMC aujourd'hui, je pense que ce sera toujours comme ça.
Tu sais c'est comme CBS, tout le monde sait ce qu'est CBS mais
personne ne sait ce que ça signifie. Et pour être honnête, ça ne
compte pas vraiment.
TFTC - Parlons un peu de
cette édition 2011. C'est l'année des records : Kireek gagne
sa cinquième victoire consécutive, il y a encore un français en
finale du Supremacy (on trouve un DJ français dans chaque final du
Battle for world supremacy depuis 2006 : Troubl', Or d'Oeuvre,
Neslon, Getback -ndlr) … Quelles sont vos envies pour la suite ?
Plutôt l'espoir de voir de nouvelles nations émerger ou la fierté
de voir des gens se réinventer chaque année ?
Tony Prince - Absolument !! Ce
que je veux dire, c'est que je suis toujours surpris d'entendre
combien ils élèvent le niveau ! Kireek est arrivé aujourd'hui
et les gens ont dit qu'ils ne méritaient pas leur titre parce que
l'année dernière leur show n'aurait pas été assez bon. Mais
pour gagner, ils ont du être les meilleurs l'année dernière et
cette année c'était juste extraordinaire. Nous savions qu'ils
étaient très doués mais hier (le jour de la compétition en
équipe -ndlr), ils ont été incroyables ! Tous ceux qui
sont présents ici et qui baignent un peu dans le turntablism, qui
scratchent ou n'importe quoi d'autre, savent combien il est difficile
d'apprendre à être un bon DJ turntablist. C'est encore plus dur
d'avoir le courage de monter sur scène dans sa ville, de gagner un
championnat national et de là de venir à Londres pour les finales
mondiales, pour faire face aux juges et à un public composé de
DJ's, tout ça pour réaliser cette incroyable ambition : non
seulement être champion du monde, mais surtout l'être cinq fois
d'affilée ! Je ne pense pas que les gens réalisent combien ces
garçons ont travaillé, venant toujours avec des idées créatives
et sachant les mettre en place pour monter un set implacable, pas
seulement être bon, mais être meilleur que tout le monde !
C'est juste hallucinant. De toutes les archives du championnat du
monde, pour avoir gagner cinq fois d'affilée, Kirrek est tout
simplement légendaire.
TFTC - Il est possible d'à
peu près tout entendre ici lors des DMC, quelle est votre préférence
dans tout ça ? Qu'est-ce qui vous fait plaisir ?
Tony Prince
- Elvis Presley (rires) !
TFTC - C'est la meilleure
réponse que je pouvais espérer (rires) !!
Tony Prince
- Enfant, j'ai grandi avec le Rock'n'Roll d'Elvis Presley, la musique
de ses tout débuts et aujourd'hui, ça me stimule encore, j'aime
toujours écouter ça quand je conduit par exemple. C'est fort, c'est
bruyant (dans le bon sens du terme -ndlr) et tu sais la
musique d'Elvis a changé ma vie, un peu comme la musique change la
musique de tout un chacun, c'est Elvis qui a changé la mienne. J'ai
été chanteur dans un groupe avant d'être DJ, je chantais du
Rock'n'Roll puis vînt le beat, puis ça a changé encore …
La musique est
quelque chose de merveilleux, je ne peux juste pas comprendre les
gens qui n'aiment pas la musique.
Thanks a lot to Tony Prince for his time and smile ...
Interview by Reverend D, IndigO², London, October 07th 2011.
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