Tales From The Crate plus fort que Thomas Cook ou comment effleurer les dancefloors
australiens sans décoller ses miches du canapé : interview garantie 100%
steak de kangourou en compagnie de DJ Perplex, l’une des paires de
mains les plus titrées des antipodes …
(see below for english version)
Tales From The Crate -
Commençons par le commencement : peux-tu nous parler de tes
débuts en tant que DJ : quand, comment, les raisons, les
influences ?
DJ Perplex - Bien sûr, je suis
très doué pour parler de moi, tout comme la plupart des gens (rires) !
Je mixais déjà vers la fin des années 90 mais j'ai vraiment
commencé en tant que turntabliste, je veux dire avec une vraie
installation pour le Turntablism, en 2001. Le deejaying connaissait
alors un succès sans précédent, un genre de super explosion de la
discipline, c'était énorme à l'époque. Ce phénomène a eu une
très grande influence sur moi. J'étais assez jeune à ce moment-là
et affamé de rentrer dans ce cercle, en particulier dans l'univers
Hip Hop. J'étais passionné par le graffiti jusqu'à ce que je passe
au deejaying, il faut dire que pour être un DJ turntabliste, il faut
s'impliquer 24 heures par jour et 7 jours sur 7. Dès le début
c'est devenu une passion, j'étais totalement concentré sur l'aspect
battle de la discipline, plus que sur le mix en clubs ou n'importe
quel autre cadre. Je dois dire aussi que j'ai eu de la chance dans la
ville d'où je viens, Melbourne en Australie, nous avons eu
énormément de très bons DJ's, tout spécialement à l'époque. Tu
as peut-être entendu parler de DJ Dexter, il vient de Melbourne et a
beaucoup influencé la scène locale. DJ J Red, Select, Ransom, tous
ces gens ont été autant de sources d'inspiration pour moi. Quand tu
es jeune, le petit nouveau de cette scène, tu passes ton temps dans
les clubs où ils se produisent pour écouter leurs techniques sur de
vrais disques vinyle. Ils font tous partie de la forte culture Hip
Hop qui baignait la ville où j'ai grandi et ce sont eux qui m'ont
influencés quand j'ai commencé le deejaying.
Tales From The Crate - La question peut te paraître étrange mais c'est quelque chose dont il est difficile de se rendre compte depuis l'autre coté du monde ; Qu'en est-il de la culture Hip Hop en Australie ?
DJ Perplex - Il y a une très forte culture Hip Hop en Australie, au présent et par le passé. L'aspect historique est très important car nous avons connu une belle scene Hip Hop old school. Certains pays ont eu la leur, d'autres pas, pourtant c'est très important dans la mesure où c'est cette scène old school qui construit année après année une culture moderne plus forte. Le breakdance était particulièrement important autour de 1984 - ce qui date de bien avant mon époque : je suis né en 1983. Le milieu des années 80 a été un tournant majeur pour le Hip Hop australien, en particulier concernant le breakdance et le graffiti. Il y avait beaucoup de DJ's qui baignaient également dans les autres disciplines de la culture Hip Hop : ils rappaient, graffaient, dansaient et mixaient. Et j'adore cet esprit B-Boy hérité des 80's. Comme je le disais, il y avait quelques gars vraiment doués comme DJ Ransom, une grosse influence à Melbourne. C'était un roi, une pointure en graffiti qui peignait des trains et s'impliquait dans tout un tas de projets avant de devenir un DJ Hip Hop génial en clubs. Ce n'est pas le seul bien sûr mais il y a trop de noms à citer.
Melbourne est un peu le carrefour culturel de l'Australie. C'est un peu le New York australien je suppose (rires), à cause de l'atmosphère qui y règne et la richesse de son histoire culturelle. Il a fallu qu'on se construise au sommet de tout cet héritage, c'est peut-être ça qui explique l'émergence d'autant de bons DJ's quand moi-même je commençais, bien avant Youtube et Internet. Nous n'avions que les cassettes et n'entendions des DJ's que sur quelques radios ou sur les disques. C'est comme ça que ça marchait. Et dans le même temps, voir tout ça en vrai est une toute autre expérience, assister aux prestations de tous ces DJ's live, en chair et en os, les voir faire tous ces trucs de dingue en direct alors que je n'étais encore qu'un gosse, c'était grandiose pour moi et c'est sans doute ce qui m'a donné le feu sacré pour m'y mettre moi aussi et devenir le meilleur derrière les platines.
Tales From The Crate - La question peut te paraître étrange mais c'est quelque chose dont il est difficile de se rendre compte depuis l'autre coté du monde ; Qu'en est-il de la culture Hip Hop en Australie ?
DJ Perplex - Il y a une très forte culture Hip Hop en Australie, au présent et par le passé. L'aspect historique est très important car nous avons connu une belle scene Hip Hop old school. Certains pays ont eu la leur, d'autres pas, pourtant c'est très important dans la mesure où c'est cette scène old school qui construit année après année une culture moderne plus forte. Le breakdance était particulièrement important autour de 1984 - ce qui date de bien avant mon époque : je suis né en 1983. Le milieu des années 80 a été un tournant majeur pour le Hip Hop australien, en particulier concernant le breakdance et le graffiti. Il y avait beaucoup de DJ's qui baignaient également dans les autres disciplines de la culture Hip Hop : ils rappaient, graffaient, dansaient et mixaient. Et j'adore cet esprit B-Boy hérité des 80's. Comme je le disais, il y avait quelques gars vraiment doués comme DJ Ransom, une grosse influence à Melbourne. C'était un roi, une pointure en graffiti qui peignait des trains et s'impliquait dans tout un tas de projets avant de devenir un DJ Hip Hop génial en clubs. Ce n'est pas le seul bien sûr mais il y a trop de noms à citer.
Melbourne est un peu le carrefour culturel de l'Australie. C'est un peu le New York australien je suppose (rires), à cause de l'atmosphère qui y règne et la richesse de son histoire culturelle. Il a fallu qu'on se construise au sommet de tout cet héritage, c'est peut-être ça qui explique l'émergence d'autant de bons DJ's quand moi-même je commençais, bien avant Youtube et Internet. Nous n'avions que les cassettes et n'entendions des DJ's que sur quelques radios ou sur les disques. C'est comme ça que ça marchait. Et dans le même temps, voir tout ça en vrai est une toute autre expérience, assister aux prestations de tous ces DJ's live, en chair et en os, les voir faire tous ces trucs de dingue en direct alors que je n'étais encore qu'un gosse, c'était grandiose pour moi et c'est sans doute ce qui m'a donné le feu sacré pour m'y mettre moi aussi et devenir le meilleur derrière les platines.
Tales From The Crate -
Puis vinrent les premières battles ... avec un certain succès
d'ailleurs !
DJ Perplex - C'est ça, j'ai participé à ma première battle en 2004, après quelques années à m'entraîner sur mon installation maison. J'ai attendu d'être suffisamment bon aux platines. Pour prétendre directement au titre de champion, il fallait que je sois vraiment prêt et ma première compétition a été le DMC ... que j'ai remporté ce qui m'a donné assez d'énergie pour continuer à concourir à la fois sur le circuit DMC et ITF. En 2005 j'ai gagné le championnat ITF dans les catégories équipe et beat juggling ainsi que le championnat DMC australien. J'ai représenté mon pays à Londres pour les finales internationales du DMC en 2006, 2007 et 2008. J'ai également participé à l'IDA world en Pologne en 2009. Il y a eu quelques autres battles ici et là, le Redbull Thre3 Styles plus récemment ... donc oui, j'ai obtenu quelques uns de ces titres magiques (rires) !
DJ Perplex - C'est ça, j'ai participé à ma première battle en 2004, après quelques années à m'entraîner sur mon installation maison. J'ai attendu d'être suffisamment bon aux platines. Pour prétendre directement au titre de champion, il fallait que je sois vraiment prêt et ma première compétition a été le DMC ... que j'ai remporté ce qui m'a donné assez d'énergie pour continuer à concourir à la fois sur le circuit DMC et ITF. En 2005 j'ai gagné le championnat ITF dans les catégories équipe et beat juggling ainsi que le championnat DMC australien. J'ai représenté mon pays à Londres pour les finales internationales du DMC en 2006, 2007 et 2008. J'ai également participé à l'IDA world en Pologne en 2009. Il y a eu quelques autres battles ici et là, le Redbull Thre3 Styles plus récemment ... donc oui, j'ai obtenu quelques uns de ces titres magiques (rires) !
Tales From The Crate -
Je suis toujours assez curieux concernant le Redbull Thre3 Styles que
j'ai un peu découvert grâce à toi pour être honnête. Peux-tu
nous en dire un peu plus sur cette compétition ? Comment est-ce
que ça fonctionne et quelles sont les différences avec les
championnats classiques que sont le DMC et l'IDA, coté compétition
autant que concernant tes sensations en tant que participant ?
DJ Perplex - La principale différence entre les battles Hip Hop traditionnelles, le DMC et autres, et le Redbull Thre3 Styles réside dans le fait que le Thre3 Styles est orienté vers le club, c'est plus comme une soirée. Je suppose que toutes les compétitions de DJ peuvent être considérée comme des soirées mais là il s'agit vraiment de mettre le feu au public avec un format dancefloor. Les prestations sont aussi plus longues que dans les autres championnats puisque tu as quinze minutes pour faire tes preuves. Concrètement, tu dois être le meilleur à faire décoller la soirée, le jugement est très largement axé sur la réaction de la foule. Il y a aussi d'autres critères proches de ceux du DMC : la technique, l'attitude derrière les platines, la sélection des morceaux ... mais tu dois foutre le feu avant tout ! Tu ne peux pas parier que sur tes capacités techniques ce qui offre une dynamique très différente. J'y ai participé trois fois et j'ai gagné en 2010 et 2011. Le Thre3 Styles est vraiment différent du DMC. On y rencontre des DJ's aux styles plus variés qui pour beaucoup ne viennent pas du tout de l'univers Hip Hop. C'est plus une compétition sur le thème du mash-up pour sacrer le roi du mélange d'influences. Tu enrichis ton set d'un peu de scratch - même si la plupart des gens que j'y ai vu ne savent pas poser un scratch ou un beat juggling - un peu comme si tu intégrais l'approche du DMC à l'optique d'un mix en club ce qui ressemble assez à ma façon de faire : fusionner mes capacités aux platines avec l'idée de secouer le public, de maintenir l'attention de la foule. Je me suis donc bien éclaté avec le Redbull Thre3 Style, en particulier lors de la finale internationale à Vancouver l'année dernière, j'avais ramené de grosses influences Hip Hop mélangées à des grands classiques. J'ai sans doute intégré trop de scratch pour mon propre bien (rires), mais je me devais de représenter les scratcheurs de la compétition et plus largement tous les turntablistes.
C'est une toute jeune compétition, à peine trois ou quatre ans maintenant. Le DMC est 25 plus vieux et le Thre3 Styles doit encore trouver sa voie, se développer et définir une identité propre. Je pense que ça va devenir encore meilleur avec les années, ce n'est que le début. Mais ce sera de toute façon très différent des battles Hip Hop traditionnelles.
Tales From The Crate - A ton avis, ce genre de compétition plus orientée vers le club apporte-t-il un vent nouveau sur le monde des battles DJ ?
DJ Perplex - Oui, c'est bien de vouloir mélanger ainsi ces deux univers. C'est déjà la direction que j'essayais de prendre de toute façon : moins focalisée sur les routines super techniques. Je travaille toujours sur des routines mais je cherche à les rendre plus accessibles pour le public avec des éléments sur lesquels on puisse vraiment danser, même si tout ça reste très découpé et travaillé. Il faut tendre vers le mix de ces deux composantes - le scratch hardcore et les choses plus orientées vers les pistes de danses - et peut-être revenir quelques étapes en arrière. Si tu regardes les images des DMC de ces deux dernières années, tu verras des trucs d'un niveau jamais atteint, le scratch de la planète Mars. Le Thre3 Styles revient sur Terre et tente de rendre tout ça plus accessible pour la foule. Il ne s'agit plus d’assommer les gens avec des compétences techniques qu'ils ne sont pas capables de seulement comprendre, c'est un genre de battle plus fun, les gens dansent, suivent le battle ou passent juste une bonne soirée sans se soucier de la compétition. Il y en a pour tout le monde.
Au départ, les DJ's Hip Hop au sein de la scène turntabliste, les gars qui faisaient des battles dans les années 80 ou 90, c'étaient des DJ's scratcheurs et des gens à la technique formidable mais ils étaient tout autant capable d'animer une soirée avec des sets géniaux. Je pense aux Beat Junkies et à toutes les stars américaines dans le même genre. Ils participaient aux battles mais ils proposaient des mix de dingues en soirées ! Ils étaient des DJ's absolus. Ça a été comme ça jusqu'à la fin des années 90 mais au cours de la dernière décennie, on a vu des gars qui ne savaient que scratcher, même pas fichus d’enchaîner deux disques. Je crois que ça dévie franchement de ce qu'on devrait appeler un DJ. C'est important de savoir gérer une fête en jouant de la bonne musique dans laquelle les gens peuvent plonger. C'est ça le deejaying. Tu ne peux pas ignorer le fait que le deejaying c'est avant tout l'art de distraire le public. Aujourd'hui, le DJ doit se diversifier. Tu ne peux plus proposer des shows purement turntablistes dans les clubs, je ne pense pas que tu puisses survivre ainsi en tant que DJ contemporain, même si tu es au top niveau, champion du monde ou quoique ce soit. Tu dois pouvoir faire sérieusement bouger le public. C'est primordial d'aller vers la fusion de ces deux approches. Aujourd'hui plus que jamais.
DJ Perplex - La principale différence entre les battles Hip Hop traditionnelles, le DMC et autres, et le Redbull Thre3 Styles réside dans le fait que le Thre3 Styles est orienté vers le club, c'est plus comme une soirée. Je suppose que toutes les compétitions de DJ peuvent être considérée comme des soirées mais là il s'agit vraiment de mettre le feu au public avec un format dancefloor. Les prestations sont aussi plus longues que dans les autres championnats puisque tu as quinze minutes pour faire tes preuves. Concrètement, tu dois être le meilleur à faire décoller la soirée, le jugement est très largement axé sur la réaction de la foule. Il y a aussi d'autres critères proches de ceux du DMC : la technique, l'attitude derrière les platines, la sélection des morceaux ... mais tu dois foutre le feu avant tout ! Tu ne peux pas parier que sur tes capacités techniques ce qui offre une dynamique très différente. J'y ai participé trois fois et j'ai gagné en 2010 et 2011. Le Thre3 Styles est vraiment différent du DMC. On y rencontre des DJ's aux styles plus variés qui pour beaucoup ne viennent pas du tout de l'univers Hip Hop. C'est plus une compétition sur le thème du mash-up pour sacrer le roi du mélange d'influences. Tu enrichis ton set d'un peu de scratch - même si la plupart des gens que j'y ai vu ne savent pas poser un scratch ou un beat juggling - un peu comme si tu intégrais l'approche du DMC à l'optique d'un mix en club ce qui ressemble assez à ma façon de faire : fusionner mes capacités aux platines avec l'idée de secouer le public, de maintenir l'attention de la foule. Je me suis donc bien éclaté avec le Redbull Thre3 Style, en particulier lors de la finale internationale à Vancouver l'année dernière, j'avais ramené de grosses influences Hip Hop mélangées à des grands classiques. J'ai sans doute intégré trop de scratch pour mon propre bien (rires), mais je me devais de représenter les scratcheurs de la compétition et plus largement tous les turntablistes.
C'est une toute jeune compétition, à peine trois ou quatre ans maintenant. Le DMC est 25 plus vieux et le Thre3 Styles doit encore trouver sa voie, se développer et définir une identité propre. Je pense que ça va devenir encore meilleur avec les années, ce n'est que le début. Mais ce sera de toute façon très différent des battles Hip Hop traditionnelles.
Tales From The Crate - A ton avis, ce genre de compétition plus orientée vers le club apporte-t-il un vent nouveau sur le monde des battles DJ ?
DJ Perplex - Oui, c'est bien de vouloir mélanger ainsi ces deux univers. C'est déjà la direction que j'essayais de prendre de toute façon : moins focalisée sur les routines super techniques. Je travaille toujours sur des routines mais je cherche à les rendre plus accessibles pour le public avec des éléments sur lesquels on puisse vraiment danser, même si tout ça reste très découpé et travaillé. Il faut tendre vers le mix de ces deux composantes - le scratch hardcore et les choses plus orientées vers les pistes de danses - et peut-être revenir quelques étapes en arrière. Si tu regardes les images des DMC de ces deux dernières années, tu verras des trucs d'un niveau jamais atteint, le scratch de la planète Mars. Le Thre3 Styles revient sur Terre et tente de rendre tout ça plus accessible pour la foule. Il ne s'agit plus d’assommer les gens avec des compétences techniques qu'ils ne sont pas capables de seulement comprendre, c'est un genre de battle plus fun, les gens dansent, suivent le battle ou passent juste une bonne soirée sans se soucier de la compétition. Il y en a pour tout le monde.
Au départ, les DJ's Hip Hop au sein de la scène turntabliste, les gars qui faisaient des battles dans les années 80 ou 90, c'étaient des DJ's scratcheurs et des gens à la technique formidable mais ils étaient tout autant capable d'animer une soirée avec des sets géniaux. Je pense aux Beat Junkies et à toutes les stars américaines dans le même genre. Ils participaient aux battles mais ils proposaient des mix de dingues en soirées ! Ils étaient des DJ's absolus. Ça a été comme ça jusqu'à la fin des années 90 mais au cours de la dernière décennie, on a vu des gars qui ne savaient que scratcher, même pas fichus d’enchaîner deux disques. Je crois que ça dévie franchement de ce qu'on devrait appeler un DJ. C'est important de savoir gérer une fête en jouant de la bonne musique dans laquelle les gens peuvent plonger. C'est ça le deejaying. Tu ne peux pas ignorer le fait que le deejaying c'est avant tout l'art de distraire le public. Aujourd'hui, le DJ doit se diversifier. Tu ne peux plus proposer des shows purement turntablistes dans les clubs, je ne pense pas que tu puisses survivre ainsi en tant que DJ contemporain, même si tu es au top niveau, champion du monde ou quoique ce soit. Tu dois pouvoir faire sérieusement bouger le public. C'est primordial d'aller vers la fusion de ces deux approches. Aujourd'hui plus que jamais.
Tales From The Crate -
Y a-t-il une position que tu préfères malgré tout ?
DJ Perplex - J'adore la battle, mec ! Juste ... boum (rires) ! Il y a quelques années je t'aurais sans doute dit que c'est ce que je préférais mais aujourd'hui, j'aime la combinaison des deux. Tu peux vérifier dans mes mixtapes ou lors de mes dates en clubs : il y a toujours de gros éléments turntablistes qui surgissent soudainement, pour accompagner ou souligner le mix. C'est la fusion un peu sournoise d'un style club et du Turntablism. Je travaille de cette façon depuis longtemps maintenant. Tout ce que je fais dois être funky, les gens doivent pouvoir danser dessus.
DJ Perplex - J'adore la battle, mec ! Juste ... boum (rires) ! Il y a quelques années je t'aurais sans doute dit que c'est ce que je préférais mais aujourd'hui, j'aime la combinaison des deux. Tu peux vérifier dans mes mixtapes ou lors de mes dates en clubs : il y a toujours de gros éléments turntablistes qui surgissent soudainement, pour accompagner ou souligner le mix. C'est la fusion un peu sournoise d'un style club et du Turntablism. Je travaille de cette façon depuis longtemps maintenant. Tout ce que je fais dois être funky, les gens doivent pouvoir danser dessus.
Tales From The Crate -
Depuis quelques mois tu travailles sur une série de mixtapes
appelées Fatape. Il en sort un nouveau volume presque tous les
mois, était-ce un challenge pour toi de te contraindre ainsi à
sortir quelque chose une fois par mois ? Est-ce une question de
visibilité en ligne, de nécessite à avoir une actualité aussi
régulière que possible ?
DJ Perplex - Je ne joue pas les marathoniens avec ce projet (rires), l'idée est plus de me fixer un but, de me structurer et de travailler au moins un mix par mois. Mais oui, c'était un genre de défi de sortir ainsi une nouvelle mixtapes tous les mois, pour les congés scolaires, les jours de fêtes ou les célébrations internationales : la Saint Valentin, la fête de l'indépendance, l'anniversaire de la reine d'Angleterre - c'était quelque chose d'important ici, Halloween ... Il faut le prendre comme un showcase qui contiendrait tous les genres de musique que j'aime, beaucoup de vieux disques que j'écoute à la recherche de samples, des trucs Hip Hop et un mélange d'influences modernes. Ça a été un voyage intéressant pour moi. Tu sais, ce ne sont pas des mix live, enregistrés en une prise et c'est bon. Ces mixtapes me demandent beaucoup de travail : edits, multipistes, effets, ce genre de choses. C'est un bon processus dont on peut écouter le résultat sur le site de Fat Kids : www.iamfatterthanyou.com
J'en suis au numéro 33 (au moment de l'interview, le 34ème vient de sortir -ndlr), ça commence à devenir sérieux !
Tales From The Crate - Est-ce que le choix de ces jours de fêtes était un moyen de donner un sens supplémentaire à ton travail de DJ ? Certaines limites ou un cadre thématique avec lequel jouer ?
DJ Perplex - Je ne joue pas les marathoniens avec ce projet (rires), l'idée est plus de me fixer un but, de me structurer et de travailler au moins un mix par mois. Mais oui, c'était un genre de défi de sortir ainsi une nouvelle mixtapes tous les mois, pour les congés scolaires, les jours de fêtes ou les célébrations internationales : la Saint Valentin, la fête de l'indépendance, l'anniversaire de la reine d'Angleterre - c'était quelque chose d'important ici, Halloween ... Il faut le prendre comme un showcase qui contiendrait tous les genres de musique que j'aime, beaucoup de vieux disques que j'écoute à la recherche de samples, des trucs Hip Hop et un mélange d'influences modernes. Ça a été un voyage intéressant pour moi. Tu sais, ce ne sont pas des mix live, enregistrés en une prise et c'est bon. Ces mixtapes me demandent beaucoup de travail : edits, multipistes, effets, ce genre de choses. C'est un bon processus dont on peut écouter le résultat sur le site de Fat Kids : www.iamfatterthanyou.com
J'en suis au numéro 33 (au moment de l'interview, le 34ème vient de sortir -ndlr), ça commence à devenir sérieux !
Tales From The Crate - Est-ce que le choix de ces jours de fêtes était un moyen de donner un sens supplémentaire à ton travail de DJ ? Certaines limites ou un cadre thématique avec lequel jouer ?
DJ
Perplex - Je vois ce que
tu veux dire mais ... non, pas vraiment. Évidemment, pour la mixtape
de la Saint Patrick, j'ai utilisé pas mal de musique irlandaise
(rires). Pour certaines, j'ai travaillé avec le thème. La tape du
jour de l'indépendance américaine ne contenait que de la musique
américaine, des trucs Trap et du scratch. J'essaye de jouer avec les
thèmes mais ce n'est pas un priorité. Il s'agit plus de proposer un
show avec mes différents goûts musicaux.
Tales From The Crate - Comme tu l'as évoqué, la quasi totalité des morceaux que tu utilises sont édités, remontés. Qu'en est-il de la production originale ? Est-ce quelque chose que tu as déjà envisagé ? Quelque chose qui t'intéresse ?
DJ Perplex - Oui, je travaille sur ma production propre depuis des années. Ce n'est pas quelque chose de facile pour moi. C'est de plus en plus dur de devenir producteur, le niveau est toujours plus haut et il me faut sans cesse améliorer la qualité de ma production, je me trouve dix fois moins bon que la plupart des gens. J'ai lentement développé mon propre style mais avant de proposer quoique ce soit de ce coté, je dois rester concentrer sur mes edits, remixs et autres. Je n'ai presque jamais sorti ce que j'ai fait jusqu'à aujourd'hui. Je travaille actuellement sur des gros trucs que j'aime bien et je pense que ça sortira sous un format tel que la beat tape, quelque chose dans ce goût-là. C'est le bon espace pour moi : pas vraiment un album, juste une compilation de beats ou de brouillons, de bonnes instus qui tapent bien, avec bien sûr de nombreux scratchs. J'ai aussi produit des beats pour des MC's australiens. En tant que DJ, je pense que la production est un peu l'ultime destination. Jouer la musique des autres te pousse forcément à vouloir réaliser la tienne.
Tales From The Crate - Tout à l'heure tu parlais du site internet de Fat Kids, y a-t-il d'autres adresses où on peut te retrouver en ligne ?
DJ Perplex - Bien sûr, on me retrouve sur Soundcloud, c'est la bonne adresse pour écouter mes mixes ou mes beats. L'autre bon coin c'est comme tu l'as dit le site de Fat Kids. Après, Google est ton ami (rires) !
Tales From The Crate - Quelle est la suite pour toi ? Des dates ? Des battles ? Peut-être un peu de production ?
DJ Perplex - Je ne crois pas que je participerai à nouveau à des compétitions dans l'immédiat. Je tiens à me focaliser sur ma musique. Il y a aussi des collaborations à venir avec d'autres artistes : des rappeurs ou des DJ's. Un des mes amis proches, DJ B2, vient tout juste de remporter le DMC en Australie cette année et je l'ai aidé à mettre son set en place, j'ai adoré ça. C'était comme si j'utilisais des choses que j'aurai voulu faire moi-même mais parce que je suis un peu retiré de la compétition, je les lui ai proposé. Et il a tout tué ! C'était super de l'aider à monter son set. Je ne participerai pas à un battle de sitôt mais je continuerai à travailler sur des routines, plus axées sur la musicalité, afin de continuer à creuser mon sillon, à approfondir ce que le DMC m'a appris et à pousser ma musique aux platines plus loin. Ce qui est sûr c'est qu'il y aura de la vidéo dans les mois qui viennent, gardez un œil sur cette perspective.
Tales From The Crate - Comme tu l'as évoqué, la quasi totalité des morceaux que tu utilises sont édités, remontés. Qu'en est-il de la production originale ? Est-ce quelque chose que tu as déjà envisagé ? Quelque chose qui t'intéresse ?
DJ Perplex - Oui, je travaille sur ma production propre depuis des années. Ce n'est pas quelque chose de facile pour moi. C'est de plus en plus dur de devenir producteur, le niveau est toujours plus haut et il me faut sans cesse améliorer la qualité de ma production, je me trouve dix fois moins bon que la plupart des gens. J'ai lentement développé mon propre style mais avant de proposer quoique ce soit de ce coté, je dois rester concentrer sur mes edits, remixs et autres. Je n'ai presque jamais sorti ce que j'ai fait jusqu'à aujourd'hui. Je travaille actuellement sur des gros trucs que j'aime bien et je pense que ça sortira sous un format tel que la beat tape, quelque chose dans ce goût-là. C'est le bon espace pour moi : pas vraiment un album, juste une compilation de beats ou de brouillons, de bonnes instus qui tapent bien, avec bien sûr de nombreux scratchs. J'ai aussi produit des beats pour des MC's australiens. En tant que DJ, je pense que la production est un peu l'ultime destination. Jouer la musique des autres te pousse forcément à vouloir réaliser la tienne.
Tales From The Crate - Tout à l'heure tu parlais du site internet de Fat Kids, y a-t-il d'autres adresses où on peut te retrouver en ligne ?
DJ Perplex - Bien sûr, on me retrouve sur Soundcloud, c'est la bonne adresse pour écouter mes mixes ou mes beats. L'autre bon coin c'est comme tu l'as dit le site de Fat Kids. Après, Google est ton ami (rires) !
Tales From The Crate - Quelle est la suite pour toi ? Des dates ? Des battles ? Peut-être un peu de production ?
DJ Perplex - Je ne crois pas que je participerai à nouveau à des compétitions dans l'immédiat. Je tiens à me focaliser sur ma musique. Il y a aussi des collaborations à venir avec d'autres artistes : des rappeurs ou des DJ's. Un des mes amis proches, DJ B2, vient tout juste de remporter le DMC en Australie cette année et je l'ai aidé à mettre son set en place, j'ai adoré ça. C'était comme si j'utilisais des choses que j'aurai voulu faire moi-même mais parce que je suis un peu retiré de la compétition, je les lui ai proposé. Et il a tout tué ! C'était super de l'aider à monter son set. Je ne participerai pas à un battle de sitôt mais je continuerai à travailler sur des routines, plus axées sur la musicalité, afin de continuer à creuser mon sillon, à approfondir ce que le DMC m'a appris et à pousser ma musique aux platines plus loin. Ce qui est sûr c'est qu'il y aura de la vidéo dans les mois qui viennent, gardez un œil sur cette perspective.
Tales From The Crate - Let's
begin at the beginning : could you tell us how you started,
when, why and maybe influenced by who ?
DJ Perplex - For sure man, I'm
really good talking about myself, as most of the people are
(laughs) ! I was deejaying since the late 90's but I
started to be a turntablist DJ, I mean with a real turntablist set
up, in 2001. Deejaying was really at a peak, a kind of super blow up,
it was so big back then. This phenomena had a huge influence on me, I
was pretty young at this time and really hungry to get into it, into
the Hip Hop stuff especially. I was enjoying graffiti a lot until I
switched up for deejaying because for a good turntablist DJ, it's
about 24/7. It's a real passion from the beginning, really focused on
the battling aspect, more than on the club mix or any other situation
you could know as a DJ. I'm also very lucky that in the city I'm
living in, Melbourne in Australia, we have a bunch of amazing DJ's,
especially back then. You may have heard a few about DJ Dexter, he's
from Melbourne and he was a big influence on the local scene. DJ J
Red, Select, Ransom, all this kind of guys, were big influence on me.
When you're a young guy, just getting into this game, you go to see
them in clubs all the time, to listen them cutting and using real
records. They're all part of the strong Hip Hop culture of the city
I'm from and they were my influences when I was coming up and
starting deejaying.
Tales From The Crate - My question should seem strange for you but it's something kind of hard to realize from this side of the world ; So is there a Hip Hop culture in Australia ? And what about it ?
DJPerplex - There is a very strong Hip Hop culture in Australia, now and back in the days. The back in the days aspect is really important because we had an old school Hip Hop scene here. Some countries have and some countries haven't but having an old school listenning built years after years forge a stronger culture for the present day. Back in the days, people used to breakdance, it was a big thing around 1984 - which is a way before my time : I'm born in 1983. Mid 80's were huge in Hip Hop in Australia, especially for breakdancing and graffiti culture. There were a lot of crazy DJ's who were doing like everything from the Hip Hop culture : rapping, making graffiti, deejaying and breakdancing. And I love this B-Boy spirit from the 80's. As I said, there were a couple of really strong guys like DJ Ransom, an amazing influence in Melbourne. He was like a king, a graffiti ruler, painting trains and involved in all kind of crazy business. He became a really strong Hip Hop club DJ. He's not the only one but there are too many to name.
Melbourne use to be the cultural hub of Australia in general. It's like the New York of Australia, I guess (laughs), for the atmosphere you take from there and the rich cultural history. We had to build on the top of that over the years and a lot of talented DJ's came out from here, when I was coming up, before Youtube and before the Internet. We only had tapes and we were listenning DJ's on a few radios and records. That's how we did. But beside that, to see in the flesh is another thing and seeing a lot of DJ's doing a lot of crazy stuffs live when I was a kid basically, it was huge for me and gave me this mad fire to step up and want to be the best behind the turntables myself.
Tales From The Crate - And came your first DJ championships ... pretty succesfully !
DJ Perplex - Yeah, the first DJ battle I entered was in 2004, after having my DJ set up for a few years. I waited to be good on turntables. To be champion straight away I had to be real good and the first battle I entered was the DMC. I won that so it gave me a lot of passion to keep battling to both DMC and ITF. In 2005 I won ITF's beat juggling and team category and DMC australian finals. So I represented my country in London to the DMC world championship in 2006, 2007 and 2008. I also did the IDA world battles in Poland in 2009. I did some other battles here and there, the Redbull Thr3e Styles more recently ... so yes, I got some of these magic titles (laughs) !
Tales From The Crate - I'm still pretty curious about the Redbull Thre3 Styles that I discovered two years ago because of you to be honnest. Could you explain it a little bit ? How it's working and what are the differences between this newbie and the classical championnships which are DMC and ITF ? I mean both for the competition and the feelings you can have as a DJ ...
DJ Perplex - The most major difference between traditionnal Hip Hop battles, DMC or whatever, and the Redbull Thre3 Styles is that the Thre3 Styles is a party battle. I guess that you can call every DJ competition a party battle but this one is really judged by how you rock the crowd in a party format. It's also longer than the other battles because you have got fifteen minutes to do a set. Basically you have to rock the party the best and it's very heavily judged on the crowd response. There are some other judging criterion as well, similar to DMC's : technical ability, stage presence, tracks selection ... but you really have to rock it ! You can't bet only on technicality and it's a really different dynamic. I have done it three times now, I won in 2010 and 2011. Thre3 Styles is quiet a different battle. You get a lot more diverse Dj's entering, it's not only about Hip Hop cast and the music is also very diverse. It's basically like a mash-up battle to know who's the king of the blend. You just flavour the set with a little bit scratching - even if most of the guys I saw there couldn't juggle or scratch - as if you took the DMC's approach and brough to the party battle wich is kind of my thing in general : fusing turntables skills with party rocking, keeping your audience engaged. So the Thr3e Styles was kind of my thing, especially doing the world finals in Vancouver last year, bringing heavy Hip Hop elements and mashing up some classic stuffs. I probably brought in too much scrathing stuffs for my own good (laughs) but I had to represent my men who are really scratching in that competition, doing tricks and representing for all the turntablists there.
Tales From The Crate - My question should seem strange for you but it's something kind of hard to realize from this side of the world ; So is there a Hip Hop culture in Australia ? And what about it ?
DJPerplex - There is a very strong Hip Hop culture in Australia, now and back in the days. The back in the days aspect is really important because we had an old school Hip Hop scene here. Some countries have and some countries haven't but having an old school listenning built years after years forge a stronger culture for the present day. Back in the days, people used to breakdance, it was a big thing around 1984 - which is a way before my time : I'm born in 1983. Mid 80's were huge in Hip Hop in Australia, especially for breakdancing and graffiti culture. There were a lot of crazy DJ's who were doing like everything from the Hip Hop culture : rapping, making graffiti, deejaying and breakdancing. And I love this B-Boy spirit from the 80's. As I said, there were a couple of really strong guys like DJ Ransom, an amazing influence in Melbourne. He was like a king, a graffiti ruler, painting trains and involved in all kind of crazy business. He became a really strong Hip Hop club DJ. He's not the only one but there are too many to name.
Melbourne use to be the cultural hub of Australia in general. It's like the New York of Australia, I guess (laughs), for the atmosphere you take from there and the rich cultural history. We had to build on the top of that over the years and a lot of talented DJ's came out from here, when I was coming up, before Youtube and before the Internet. We only had tapes and we were listenning DJ's on a few radios and records. That's how we did. But beside that, to see in the flesh is another thing and seeing a lot of DJ's doing a lot of crazy stuffs live when I was a kid basically, it was huge for me and gave me this mad fire to step up and want to be the best behind the turntables myself.
Tales From The Crate - And came your first DJ championships ... pretty succesfully !
DJ Perplex - Yeah, the first DJ battle I entered was in 2004, after having my DJ set up for a few years. I waited to be good on turntables. To be champion straight away I had to be real good and the first battle I entered was the DMC. I won that so it gave me a lot of passion to keep battling to both DMC and ITF. In 2005 I won ITF's beat juggling and team category and DMC australian finals. So I represented my country in London to the DMC world championship in 2006, 2007 and 2008. I also did the IDA world battles in Poland in 2009. I did some other battles here and there, the Redbull Thr3e Styles more recently ... so yes, I got some of these magic titles (laughs) !
Tales From The Crate - I'm still pretty curious about the Redbull Thre3 Styles that I discovered two years ago because of you to be honnest. Could you explain it a little bit ? How it's working and what are the differences between this newbie and the classical championnships which are DMC and ITF ? I mean both for the competition and the feelings you can have as a DJ ...
DJ Perplex - The most major difference between traditionnal Hip Hop battles, DMC or whatever, and the Redbull Thre3 Styles is that the Thre3 Styles is a party battle. I guess that you can call every DJ competition a party battle but this one is really judged by how you rock the crowd in a party format. It's also longer than the other battles because you have got fifteen minutes to do a set. Basically you have to rock the party the best and it's very heavily judged on the crowd response. There are some other judging criterion as well, similar to DMC's : technical ability, stage presence, tracks selection ... but you really have to rock it ! You can't bet only on technicality and it's a really different dynamic. I have done it three times now, I won in 2010 and 2011. Thre3 Styles is quiet a different battle. You get a lot more diverse Dj's entering, it's not only about Hip Hop cast and the music is also very diverse. It's basically like a mash-up battle to know who's the king of the blend. You just flavour the set with a little bit scratching - even if most of the guys I saw there couldn't juggle or scratch - as if you took the DMC's approach and brough to the party battle wich is kind of my thing in general : fusing turntables skills with party rocking, keeping your audience engaged. So the Thr3e Styles was kind of my thing, especially doing the world finals in Vancouver last year, bringing heavy Hip Hop elements and mashing up some classic stuffs. I probably brought in too much scrathing stuffs for my own good (laughs) but I had to represent my men who are really scratching in that competition, doing tricks and representing for all the turntablists there.
It's a very new competition, about three or four years old now. The DMC is 25 years older and the Redbull battle is still defining itself, developing and finding its own identity. I think it will get better because we're still in the early days of it. But it will be very different of the traditionnal Hip Hop battles.
Tales From The Crate -
In your opinion, does this kind of mix competition, a little bit more
club oriented, bring a fresh wind through the world of turntablist
battles ?
DJ Perplex - Yes, it's good to fuse both worlds like that. I already was kind of moving that direction anyway, you know : less on the supertechnical battle routines. I still do routines but make them more accessible for the crowd, some stuffs you can really dance to even if it's still cutted up or something. It's good to fuse that worlds - I mean hardcore scratch and club oriented stuffs - and maybe take it back a couple of steps. If you watch the footages from the last couple of years, you'll see that's some next level business, it's like scratching from the planet Mars. The Thre3 Styles is bringing back a couple of steps, making it more acceptable for the crowd. It's not about drilling people's head with crazy skills that they can't understand, it's a pretty funnier kind of battle, people can dance, check the battle or just have a good party. It's something for everybody.
Originally, Hip Hop DJ's in Turntablism, guys who were doing battles in the 80's and 90's were scratch DJ's and technical guys but they can also rock a party. I think to the Beat Junkies and all the american stars DJ's like this. They were battling but they were able to make crazy sets for parties. They were well-rounded DJ's. It was true until the late 90's but in the last decade, there were dudes who were only scratch DJ's and don't even mix records. I think it can distract a little bit from what you call a DJ. It's important to rock a party and play cool music that people can get into. That's what deejaying is about. You can't never leave that fact behind : deejaying is about entertaining people. Nowadays, a DJ have to diversify himself, really. He can't just go into a strictly turntablist showcase in a club, I don't think you can survive as a modern DJ this way, even if you're at the top level, world champion or anything. You've got to be able to rock a crowd strongly. It's really important to fuse these two ways. More today than ever.
Tales From The Crate - Is there a situation that you prefer between being in a club and battling for a competition or do you feel that every Dj should make both ?
DJ Perplex - I love to battle, man ! Just ... boom (laughs) ! I used to love battling most of all a few years ago but now, I like the combination of both. You can check me up, with club gigs or with my mixtapes : there are always heavy turntablist elements which are coming like sudden stuffs, just to underline the mix. It's a fusion of club style and Turntablism in a very sneaky way ! I'm working this way for a long time now. Everything I do have to be pretty funky, people have to move on dancefloors.
Tales From The Crate - For a few months you're working on a mixtape serie called Fatape. There is a new one almost every month, was it a challenge for you to force you to produce something once a month ? Is it something about being present online, having some news as often as possible ?
DJ Perplex - I'm not like a marathon man about that (laughs), it's more about fixing myself a goal and drop a new mixtape every month. But, yes I think it's was a kind of challenge this year to make a new mixtape every month, for public holidays or celebration days around the world : valentine's day, independance day, queen's birthday - it was something big here, Halloween ... It's a showcase with all kind of music that I listen to, a lot of older records that I listen looking for sampling, Hip Hop stuffs and a bunch of modern music. It's been a fine journey I did. You know, I don't just drop tapes like live mixes, one take and it's done. I put a lot of work in my mixtapes : edits, multitracks, crazy FX, things like that. It was a cool process. You can listen it on the Fat Kids website : www.iamfatterthanyou.com
It's the number 33 now (at the time we did the interview, now the 34th is released -ed), it begins to be strong !
Tales From The Crate - Are you choosing some public days to bring an additional meaning in your DJ work ? Maybe some limits and a background to play with ?
DJ Perplex - Yes, it's good to fuse both worlds like that. I already was kind of moving that direction anyway, you know : less on the supertechnical battle routines. I still do routines but make them more accessible for the crowd, some stuffs you can really dance to even if it's still cutted up or something. It's good to fuse that worlds - I mean hardcore scratch and club oriented stuffs - and maybe take it back a couple of steps. If you watch the footages from the last couple of years, you'll see that's some next level business, it's like scratching from the planet Mars. The Thre3 Styles is bringing back a couple of steps, making it more acceptable for the crowd. It's not about drilling people's head with crazy skills that they can't understand, it's a pretty funnier kind of battle, people can dance, check the battle or just have a good party. It's something for everybody.
Originally, Hip Hop DJ's in Turntablism, guys who were doing battles in the 80's and 90's were scratch DJ's and technical guys but they can also rock a party. I think to the Beat Junkies and all the american stars DJ's like this. They were battling but they were able to make crazy sets for parties. They were well-rounded DJ's. It was true until the late 90's but in the last decade, there were dudes who were only scratch DJ's and don't even mix records. I think it can distract a little bit from what you call a DJ. It's important to rock a party and play cool music that people can get into. That's what deejaying is about. You can't never leave that fact behind : deejaying is about entertaining people. Nowadays, a DJ have to diversify himself, really. He can't just go into a strictly turntablist showcase in a club, I don't think you can survive as a modern DJ this way, even if you're at the top level, world champion or anything. You've got to be able to rock a crowd strongly. It's really important to fuse these two ways. More today than ever.
Tales From The Crate - Is there a situation that you prefer between being in a club and battling for a competition or do you feel that every Dj should make both ?
DJ Perplex - I love to battle, man ! Just ... boom (laughs) ! I used to love battling most of all a few years ago but now, I like the combination of both. You can check me up, with club gigs or with my mixtapes : there are always heavy turntablist elements which are coming like sudden stuffs, just to underline the mix. It's a fusion of club style and Turntablism in a very sneaky way ! I'm working this way for a long time now. Everything I do have to be pretty funky, people have to move on dancefloors.
Tales From The Crate - For a few months you're working on a mixtape serie called Fatape. There is a new one almost every month, was it a challenge for you to force you to produce something once a month ? Is it something about being present online, having some news as often as possible ?
DJ Perplex - I'm not like a marathon man about that (laughs), it's more about fixing myself a goal and drop a new mixtape every month. But, yes I think it's was a kind of challenge this year to make a new mixtape every month, for public holidays or celebration days around the world : valentine's day, independance day, queen's birthday - it was something big here, Halloween ... It's a showcase with all kind of music that I listen to, a lot of older records that I listen looking for sampling, Hip Hop stuffs and a bunch of modern music. It's been a fine journey I did. You know, I don't just drop tapes like live mixes, one take and it's done. I put a lot of work in my mixtapes : edits, multitracks, crazy FX, things like that. It was a cool process. You can listen it on the Fat Kids website : www.iamfatterthanyou.com
It's the number 33 now (at the time we did the interview, now the 34th is released -ed), it begins to be strong !
Tales From The Crate - Are you choosing some public days to bring an additional meaning in your DJ work ? Maybe some limits and a background to play with ?
DJ
Perplex - I know what you
mean but ... no, not so much. Obviously for the mixtape I did for St
Patrick's day, I used a lot of irish jig music (laughs). For some I
work a little bit with the themes. The Independance day tape was all
about american music, with Trap stuffs and scratching. I try to
thematise but not heavily. It's more like a showcase of all the
different musical taste I have.
Tales From The Crate - As you said almost every tracks you're playing are edited. What about original production ? Did you already think to produce your own tracks ? Is it something you're interested by ?
DJ Perplex - Yes, I've been working on my own production for years now. It's not something I find easy. The game is getting harder and harder and I have to improve my production skills, everybody else is like ten times better than I feel like. I've slowly been developing an original style but before I feel dropping original music I have to keep focus on edits, remixes, this kind of things. I haven't put out most of the stuffs I made yet. I'm actually working on some strong stuffs that I like and I think I'll put it out on a format like a beat tape or beat album, something like that. It's a cool situation : not like a full album, just a kind of showcase with some beat sketches, cool beats that knocking around, of course with some cuts, some blend of scratch tracks. I also produced a few beats for some rapper here, in Australia. As a DJ, I think production is like the ultimate destination, really. To play other people music naturally drives you to want make your own.
Tales From The
Crate - You talked earlier about the Fat Kids website, are
there other links to catch you online ?
DJ Perplex - Yes, check me out on Soundcloud, it's a good place to listen my mixes or my beats. Another good spot as you said is the Fat Kids website and ... just google me bitches (laughs) !
Tales From The Crate - What's next ? Some gigs ? Some battles ? Maybe some releases ?
DJ Perplex - I don't think I'll do anymore competition in the forthcoming future. I really want to focus on doing my original music. There are also some collaborations with others artists coming : rappers or DJ's. A good friend of mine, DJ B2, just won the DMC this year in Australia and I helped him to work on his set, that was cool. It was like I used some stuffs I would like to do but because I'm kind of retired from battling, so I left it to him. And he killed it ! It was really fine helping him to make his set together.
Tales From The Crate - As you said almost every tracks you're playing are edited. What about original production ? Did you already think to produce your own tracks ? Is it something you're interested by ?
DJ Perplex - Yes, I've been working on my own production for years now. It's not something I find easy. The game is getting harder and harder and I have to improve my production skills, everybody else is like ten times better than I feel like. I've slowly been developing an original style but before I feel dropping original music I have to keep focus on edits, remixes, this kind of things. I haven't put out most of the stuffs I made yet. I'm actually working on some strong stuffs that I like and I think I'll put it out on a format like a beat tape or beat album, something like that. It's a cool situation : not like a full album, just a kind of showcase with some beat sketches, cool beats that knocking around, of course with some cuts, some blend of scratch tracks. I also produced a few beats for some rapper here, in Australia. As a DJ, I think production is like the ultimate destination, really. To play other people music naturally drives you to want make your own.
DJ Perplex - Yes, check me out on Soundcloud, it's a good place to listen my mixes or my beats. Another good spot as you said is the Fat Kids website and ... just google me bitches (laughs) !
Tales From The Crate - What's next ? Some gigs ? Some battles ? Maybe some releases ?
DJ Perplex - I don't think I'll do anymore competition in the forthcoming future. I really want to focus on doing my original music. There are also some collaborations with others artists coming : rappers or DJ's. A good friend of mine, DJ B2, just won the DMC this year in Australia and I helped him to work on his set, that was cool. It was like I used some stuffs I would like to do but because I'm kind of retired from battling, so I left it to him. And he killed it ! It was really fine helping him to make his set together.
I
don't think I'll do any battling any time soon. I'll do some more
routines but more focused on musicality, to continue down this path,
to study with my DMC stuffs and push my turntablist music forward.
I'll definitely put out some video in the next couple of months, just
look out for that.
Thanks to DJ Perplex for his time, smile and skillz.
Interview by Reverend D, by phone, September 13th 2012.
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